Les chrysanthèmes sont les stars des cimetières à la Toussaint. Les chrysanthèmes apportent couleurs et gaieté dans les cimetières en ce début d’automne. Comment se porte le business de cette fleur emblématique? Avant de le comprendre revenons sur son histoire. 

L’histoire des chrysanthèmes : 

La fleur est originaire de Chine. Elle a été importé en France au XVI ème siècle.Son succès fut phénoménal puisque qu’on dénombre à présent plus de centaines variétés de cette fleur dû aux nombreuses hybridations qui ont été réalisées suite à sa découverte. En 1789, le navigateur marseillais Pierre Blancard trouve des descriptions de la fleur en Hollande. 

L’utilisation des chrysanthèmes : 

Au Japon : 

Au pays du Soleil Levant la symbolique de cette plante est complètement différente puisque 

– Le sceau impérial :

Considérée comme la plus noble des fleurs, l’Empereur du Japon utilise cette fleur comme symbole depuis la période dekamakura (1185 à 1333 ap. J.-C.). Ce fut l’empereur  Go-Toba(1179/1184 à 1198/1239 ) qui l’utilisa le premier. Bien que cet emblème n’est plus d’existence officielle depuis la constitution de 1947, il continue à être largement utilisé. Le chrysanthème impérial existe sous 2 formes.

– L’insigne administratif :

Non reconnu officiellement comme emblème national, le chrysanthème à 16 pétales simples figure sur de nombreux document administratif (passeports…), les badges des membres de la Diète ou encore dans les ambassades japonaises.

Le chrysanthème est un élément important des décorations japonaises (Kunshô). Il existe ainsi depuis 1876 un « Ordre du Chrysanthème » (Kikuka-shô ou Kikka-shô). Cette décoration au ruban rouge et violet, récompensant les services rendus à la patrie, est la plus haute distinction existante.

 – L’insigne religieux :

Le shintô et le pouvoir impérial ayant eu d’étroite relation les sanctuaires shintô reçurent l’autorisation d’utiliser le chrysanthème. Il est donc encore possible aujourd’hui de le voir frapper sur certains édifices religieux. Le chrysanthème figure ainsi sur les portes du sanctuaire yasukuni de Tôkyô. 

– Le festival du chrysanthème : 

Depuis l’ère Edo (1603 à 1868 ap. J.-C.) le neuvième mois de chaque année, la fleur de chrysanthème est à l’honneur. Le mois de septembre est ainsi dénommé mois du chrysanthème (« kiku-zuki »). Au neuvième jour du mois de septembre des fêtes sont organisées dans tout le japon, des expositions de chrysanthèmes sont mises en places et des petites poupées (« kiku-Ningyô« ) sont exposées. Ces festivals de chrysanthèmes sont nommés « Kikka no En« , ou  « Kikku no Sekku« .

En France :

Cette fleur est associée au deuil et à la Toussaint.  «Pour les catholiques, fleurir les tombes est un acte qui exprime la résurrection des morts», indique le père Antoine de Vienne, vicaire à Saint-Christophe de Javel à Paris.«Les Français achètent 23,5 millions de pots de chrysanthèmes par an pour un montant de 172,4 millions d’euros», selon les résultats du panel TNS Sofres, pour le compte de FranceAgriMer. 

 

 

 Les chrysanthèmes

Les chrysanthèmes

 Les ventes en France : 

D’année en année la production de chrysanthèmes français s’amenuise. Elle reste concentrée sur la partie Nord de la France.  Seuls 19% des foyers français pratique la tradition du fleurissement des tombes à la Toussaint.  Où achète t on les chrysanthèmes? La grande distribution arrive en tête avec 25 % des ventes, suivie par les fleuristes et les ventes chez le producteur (20 % chacun), les jardineries (14 %), les coopératives agricoles et Lisas (7 %), les marchés et foires (6 %) et les magasins de bricolage (4%). Restent 4 % que se partagent « d’autres lieux de vente ». Ces achats représentent près de 23 millions de pots soit près de 173 millions d’euros. 

Pourquoi la demande est en baisse? 

Les causes : 

Plusieurs causes expliquent cette situation. En effet : 

– Mono utilisation : 

En France, la fleur n’est associée qu’au deuil et à la Toussaint. 94% des ventes sont font lors de la semaine du 1er Novembre. Les ventes sont donc liées à la ferveur des pratiquants catholiques. Les acteurs de la filiere du chrysanthème n’ont pas réussi à diversifier son emploi (pharmacie, cuisine…). 

– Tradition vieillissante :

La pratique du fleurissement des tombes s’estompe car les églises se vident. Les pratiquants sont donc moins nombreux. 

– La concurrence d’autres fleurs : 

Certes les chrysanthèmes représentent 75% des fleurs qui fleurissent les cimetières à l’occasion de la Toussaint. Mais les cyclamen, bruyères, gerbora… grignotent petit à petit des parts de marchés. 

– L’évolution des pratiques de crémation : 

Le développement du nombre de crémation induit une baisse du nombre de vente de  chrysanthème. En effet de nombreuses communes refusent le fleurissement des colombariums par manque de place. 

Les tentatives pour booster les ventes : 

Face à la conjoncture baissière les professionnels des chrysanthèmes ont tenté plusieurs actions : 

– Compositions florales : 

Afin que les  producteurs continuent de produire pour la Toussaint,  beaucoup ont opté pour la culture de plantes variées pour assemblages et de contenants prêt à poser, tel que balconnières et coupes a régulièrement augmenté pour répondre à la demande. 

– Evolution des plantes : 

Les producteurs essaient de diversifier leur offre en proposant des chrysanthèmes bicolores. La taille des plantes est plus variée car nous trouvons des petites plantes et des grandes. Ainsi les producteurs s’adaptent à tous les budgets.  Les contenants évoluent pour tenter de séduire les jeunes générations. 

 

Et vous,  achetez vous des chrysanthèmes? 

 

 

La Rose Des Ventes 

Cabinet de Conseil en stratégie commerciale éthique.